Passion selon saint Jean

Qu’est-ce qui vous attire dans la Passion selon saint Jean ?

La fascination principale du rôle de l’Évangéliste se trouve dans l’opportunité assez rare d’interpréter un rôle de narrateur pur. La Passion selon saint Jean a un caractère beaucoup plus dramatique que la Passion selon saint Matthieu, avec un aspect plus personnel de l’Évangéliste.

En terminologie littéraire, on parlerait d’un narrateur très peu déguisé : Jean témoigne souvent de sa présence physique dans l’histoire, pour souligner la véracité de son rapport aux faits.

Combien de fois avez-vous chanté le rôle de l’Evangéliste ?

C’est la 14^ème saison que je le chante, mais cette production est ma première approche scénique de l’œuvre. Je crois que la Passion selon saint Jean s’y prête particulièrement bien, et je me réjouis de cette occasion pour approfondir la recherche de l’identité du personnage de Jean.

Quelle est la plus grande difficulté de votre rôle ?

C’est trouver l’équilibre entre le chant et la déclamation pure du texte récité. Cette recherche comporte beaucoup d’expérimentations, surtout techniques, autour de la voix mixte.

On balance presque tout le temps entre deux modes de production vocale, l’un caractérisé par la puissance sonore et la richesse d’harmoniques de la voix de poitrine, et l’autre par la légèreté et la pureté de la voix de tête, à la recherche d’un vaste spectre de couleurs et de dynamiques pour enrichir et donner vie à la danse rythmique du texte dans la narration.

Nomenclature – Mode d’emploi