Chapitres
Symphonie n° 4 en
la majeur, dite
« Italienne », op. 90
Les clés de l'œuvre
Date et lieu
Création le 13 mai 1833 sous la conduite du compositeur à la Société philharmonique de Londres, commanditaire de l’œuvre.
Époque
Romantique
Taille
Environ 30 minutes
Dimensions
Orchestre symphonique
Signe distinctif
Inspirée par un séjour en Italie, d’où son titre.
Ce que nous aimons
Sa luminosité et sa joie.
Nous vous conseillons
Le Songe d’une nuit d’été dont le Nocturne affiche une grande proximité avec le troisième mouvement de la Symphonie italienne.
La Symphonie italienne avance ; ce sera la pièce la plus joyeuse que j’aie jamais écrite.
« La plus grande joie de vivre depuis que je sais penser » : ainsi Felix Mendelssohn qualifie-t-il l’Italie dans une lettre d’octobre 1830. Depuis un an, ce jeune homme doué, qui s’est vu offrir par ses parents un grand voyage à travers l’Europe en récompense de ses brillantes études, sillonne l’Angleterre, la Suisse ou la France, y glanant des matériaux pour sa musique.
Dès cette époque germe la future Symphonie écossaise, fruit de ses impressions dans les Highlands, ainsi que la future Symphonie italienne dont il esquisse un premier jet sur place.
Trois ans plus tard, l’œuvre est achevée, honorant la commande d’une symphonie de la Philharmonic Society de Londres où elle est créée sous la direction de Felix Mendelssohn lui-même. Le public la reçoit avec un enthousiasme proportionnel à celui qui se dégage de la partition.
Le premier mouvement, un Allegro bondissant, s’ouvre avec les violons sur un thème à 6/8 caractéristique de la gigue italienne, bientôt repris par les vents puis l’orchestre dans son ensemble. Un deuxième motif, plus tendre, est énoncé dans le développement qui introduit un troisième rythme, marqué par le staccato.
Le deuxième mouvement, un Andante en ré mineur à la veine plus élégiaque, évoque par son rythme lent et mélancolique les processions religieuses que Mendelssohn a observées à Rome. Sa proximité avec la mélodie d’Il était un roi à Thulé par Carl Friedrich Zelter (1758-1832), son professeur de composition, n’est sans doute pas le fruit d’un hasard, Mendelssohn ayant appris sa mort pendant l’écriture de sa partition.
Italian landscape
Heinrich Reinhold- Artvee
Prenant la forme d’un scherzo, le troisième mouvement en la majeur est marqué par des sonneries de cors et une atmosphère de forêt enchantée qui annonce le nocturne du Songe d’une nuit d’été.
Enfin, le finale en forme de « saltarello » (petit saut en italien) conclut à toute allure cette partition brillante et pleine de fougue, classique dans sa forme mais romantique dans l’esprit.
Malgré le succès de la Symphonie italienne dès sa création, Mendelssohn, toujours sévère avec lui-même, lui trouvait des maladresses dans le finale, au point de refuser sa publication. La postérité ne s’y est pas trompée, qui a érigé la partition au rang des plus célèbres du compositeur.
Isabelle Stibbe
Autres ressources associées
Contenu lié
Heureux Voyage
Direction… Santander
Bibliothèque
Retrouver les ressources associées à cette œuvre dans notre bibliothèque numérique.Vous aimerez aussi
Dans le même thème