Les Ultimes
Le programme
Œuvres
Wolfgang Amadeus Mozart – Symphonie n° 41 en ut majeur K. 551 « Jupiter »
Franz Schubert – Symphonie n° 8 en ut majeur D. 944 « La Grande »
Distribution
Insula orchestra
Laurence Equilbey, direction
À une trentaine d’années d’intervalle, Mozart et Schubert signent leur ultime chef-d’œuvre symphonique. S’ils traversent alors tous deux une période sombre, ils nous laissent pourtant l’un et l’autre une dernière symphonie d’une ampleur exceptionnelle.
En 1788, Mozart achève sa 41e symphonie, surnommée « Jupiter » dès le début du 19e siècle. Cette dernière vient tout à la fois couronner le corpus mozartien, et porter le genre au sommet de l’écriture classique que le compositeur n’a cessé d’enrichir.
S’il est seulement probable que cette symphonie n’ait pas été créée du vivant du Mozart, il est certain en revanche que Schubert n’entendra pas sa « Grande »symphonie -par opposition à sa « Petite » 6e symphonie -, créée par Félix Mendelssohn plus de dix ans après sa mort.
Lumineuses et triomphantes, ces deux symphonies en ut peuvent ainsi être considérées comme deux revanches posthumes.
Laurence Equilbey
Warsaw Philarmonic, 2017
Note d'intention - Laurence Equilbey
Pupitres
Warsaw Philarmonic, 2017
Quels sont les points communs entre ces deux symphonies ?
Les deux symphonies sont dans la tonalité de do majeur, composées avec une grande audace dans le parcours tonal, les modulations et la forme. Elles sont nées aussi en réaction à une autre symphonie. La 8e de Schubert est un corollaire de l’« Inachevée », et « Jupiter » appartient au triptyque « 39,40,41 ».
On peut ajouter le contexte de création difficile : pour Mozart, des difficultés financières et de carrière; pour Schubert, la maladie et le manque de reconnaissance.
Ces symphonies ont un autre point commun : le fait qu’elles n’aient pas été jouées du vivant de leur compositeur.
Quel mouvement de la « Jupiter » préférez-vous ?
Le mouvement lent, notamment pour le contraste entre le caractère chantant (cantabile) du premier thème et la dureté qui lui est opposée. Cette opposition est saisissante : thème serein et lumineux d’un côté, à la limite du tragique d’un autre côté.
La richesse rythmique de ce mouvement est remarquable : superpositions étonnantes, emploi récurrent du contretemps, utilisation des triolets, déstabilisation rythmique, choix de timbres sourds et sombres… on se croirait par endroits dans la Musique funèbre maçonnique.
La Symphonie n° 8 n’a pas été bien accueillie à sa création. Était-elle trop novatrice ?
De toute évidence, cette symphonie était trop longue pour l’époque; à sa première représentation publique, par Mendelssohn, elle a d’ailleurs été raccourcie. La longueur induisait une syntaxe nouvelle, dans laquelle les musiciens (et le public) ont peiné à trouver leurs repères par rapport à des formes plus habituelles.
En outre, cette symphonie a été composée partiellement dans l’abstraction, dans la mesure où Schubert ne disposait d’aucun orchestre pour jouer ses œuvres; il a ici fait appel à une vision exceptionnelle, qui nous projette directement dans la grande symphonie romantique.
Pratique d’exécution
Wolfgang Amadeus Mozart - Symphonie n° 41 en ut majeur K. 551 « Jupiter »
1.2.0.2 / 2.2.0.0 / Timb. / Cordes (9.8.6.5.3)
Franz Schubert - Symphonie n° 8 en ut majeur, D. 944 « La Grande »
2.2.2.2 / 2.2.3.0 / Timb. / Cordes (9.8.6.5.3)
Diapason
430 Hz
Nomenclature – Mode d’emploi
Boulogne-Billancourt
Auditorium de La Seine Musicale
Aix-en-Provence
Grand Théâtre de Provence
Varsovie
Filharmonia Narodowa
Katowice
Salle de l’Orchestre National Symphonique de la Radio polonaise
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Direction… Varsovie et Katowice
Bibliothèque
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