Chapitres
Symphonie n° 7
en la majeur, op. 92
Les clés de l'œuvre
Date et lieu
Achevée le 13 mai 1812 et créée le 8 décembre 1813 à Vienne sous la direction de Beethoven.
Époque
Romantique
Taille
Environ 40 minutes
Dimensions
2 flûtes, 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons, 2 cors, 2 trompettes, timbales, violons I et II, altos, violoncelles, contrebasses
Signe distinctif
Elle est considérée par Beethoven comme une de ses meilleures œuvres.
Ce que nous aimons
Sa vigueur, son intensité et son rythme.
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La Huitième Symphonie, composée au même moment.
… Le merveilleux deuxième mouvement a séduit l’auditoire ; l’interprétation fut absolument magistrale, malgré la direction de Beethoven à la fois confuse et comique.
Parmi les commentaires sur la Septième Symphonie de Beethoven, un qualificatif revient fréquemment : « dionysiaque ». De Dionysos, dieu de l’ivresse, de l’excès et de la démesure, cette immense partition emprunte en effet de nombreux aspects, au point que Wagner l’a qualifiée d’ « apothéose de la danse » – encore une évocation des bacchanales, Bacchus étant le nom romain de Dionysos.
Cette impression d’ivresse dionysiaque est essentiellement due au langage frénétique utilisé par Beethoven. Alors que la musique occidentale est marquée par la mesure et le contrôle, jaillit pour la première fois en 1813 une musique qui semble venir des profondeurs de la nature, annonçant les sonorités primitives et sauvages d’Igor Stravinski.
La partition frappe par sa vigueur rythmique où le rythme est traité pour lui-même, sans lui assigner une fonction, comme c’était le cas dans la Troisième Symphonie où il venait traduire l’héroïsme, ou la lutte contre le Destin dans la Cinquième.
Il en découle une musique qui n’est ni narrative ni descriptive, une musique qui exprime uniquement une énergie vitale proche de la transe, comme si seule importait la célébration du débordement orgiaque.
Portrait de Beethoven
Joseph Karl Stieler - Wikimedia Commons
Le cadre des formes classiques est pourtant respecté. La partition s’articule en quatre mouvements.
Le premier mouvement débute par une introduction lente – poco sostenuto –, la plus longue jamais écrite par Beethoven pour une symphonie, sur un magistral accord en la majeur joué par tout l’orchestre, et se poursuit avec un vivace au rythme inexorable qui expose le thème principal.
Le deuxième mouvement, recueilli et lent malgré son appellation « allegretto », est le plus connu et le plus émouvant de la symphonie. Il évoque une marche funèbre dont le thème principal imprime un rythme obsédant.
Très rapide, le troisième mouvement s’ouvre sur un brillant scherzo, débordant de joie exubérante. Son caractère dansant s’invite de manière frénétique et vient bientôt s’opposer à un second thème construit sur une seule note tenue (une pédale) visant à renforcer la vivacité du début.
Enfin, la frénésie ne connaît plus de bornes dans le finale. Cet allegro con brio témoigne d’une jubilation rythmique sans précédent dans l’œuvre de Beethoven. Il débute par deux coups de tonnerre, puis, en quelques mesures, emporte tout sur son passage, sans aucun répit, pour atteindre le climax dans un triple fortissimo (fff) et s’achever en une coda étourdissante conclue par les deux mêmes coups de tonnerre du début.
Isabelle Stibbe
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