Chapitres
Titon et L'Aurore
version de 1753 et version de 1763 ?
Pascal Duc
Source gallica.bnf.fr / BnF
Source gallica.bnf.fr / BnF
La partition imprimée qui, avec la partition de direction et le matériel du Fond La Salle, constitue l’une des trois sources principales de Titon et l’Aurore, est difficile à dater avec exactitude. Aucune date ne se trouve sur la page de titre, et le privilège général – valable pour quinze années consécutives – date du 2 juin 1742. Tous les exemplaires que nous avons consultés sont signés de la main de Mondonville et ont reçu de ce fait son approbation.
La partition de direction qui se trouve à la bibliothèque-Musée de l’Opéra de Paris a vraisemblablement été utilisée pour la création en 1753 et la reprise de 1763 ; peut-être a-t-elle également servi aux reprises ultérieures, mais rien ne permet de l’affirmer. Elle contient certaines pièces (n°8. Air « Chantez humains », n°11a. Air pour les Esprits du feu, n°32a. Contredanse, ainsi que le dernier couplet du n°46a. Air lent et très doux) qui semblent appartenir soit à la version de 1753, soit à une première version qui aurait été modifiée pendant les répétitions ou les représentations de 1753. Quant à la troisième source principale, un matériel d’orchestre, il a possiblement été fait pour la reprise de 1773 ou celle de 1776.
Ainsi est-il difficile de dire si l’édition imprimée authentifiée par Mondonville correspond à la version de 1763 (en supposant qu’elle ait eu quelque différences avec la version de 1753) ou à la version de 1753 – reprise telle quelle en 1763 et qui aurait été de ce fait modifiée dès les répétitions ou les représentations de 1753. Il n’en reste pas moins que les pièces remplacées ou modifiées présentent un réel intérêt musical, nous les avons fait figurer dans la partition précédées d’un court commentaire.
Les bois et les divisi ou doubles cordes des violons
La partition imprimée est peu précise en ce qui concerne l’instrumentation des bois. Le matériel du Fonds La Salle, en revanche, même s’il semble certain qu’il soit assez tardif (établi pour les représentations de 1776) donne de précieuses indications pour l’instrumentation des flûtes, hautbois et bassons. Ainsi avons-nous indiqué des portées pour les bois en plus des portées pour les violons chaque fois que dans les parties de flûtes/hautbois (notées dans la même partie, en accolade) et de basson il y avait de la musique notée.
On constate ainsi qu’il est très fréquent dans les airs que les bois doublent les cordes pour l’introduction et – mais pas systématiquement – pour la péroraison. En ce qui concerne le choix entre flûtes et/ou hautbois (rappelons-le, notés dans la même partie séparée : « flûtes et hautbois »), nous avons deux sources d’information : la partie de flûtes/hautbois elle-même et l’édition imprimée.
Lorsqu’elles existent dans ces deux sources, les indications d’instrumentation concordent toujours. Lorsque rien n’est indiqué ni dans l’édition imprimée ni dans la partie de flûtes/hautbois, nous avons indiqué : [sans indication d’instrumentation] (voir par exemple l’ouverture : dans la partie de flûtes/hautbois l’ouverture est écrite en toutes notes, mais sans indication d’instrumentation). On notera également que l’immense majorité des parties de bois sont des doublures simplifiées des parties de violon.
Quant aux parties de violons I et II elles fournissent également de précieuses indications quant aux doubles cordes et au divisi, ce qui n’est pas toujours clair dans la partition imprimée où violons I et II sont souvent sur la même ligne. Nous avons suivi les divisi / doubles cordes des matériels de violons I et II.
L’ornementation des parties vocales
Trois parties vocales du matériel du Fonds La Salle (L’Amour, Palès, la Nimphe) portent des indications d’ornementation qui s’écartent de la norme utilisée dans la partition imprimée et les autres rôles.
Nous indiquons au début (n°13a. Récitatif : « Lorsque des éléments j’ai terminé la guerre » (L’Amour, Prométhée), mes.6 et 9) l’ornement utilisé dans l’édition imprimée [tremblement simple] surmonté de l’ornement indiqué par la partie séparée [tremblement appuyé] puis nous n’indiquons plus que le tremblement appuyé, qui correspond toujours à un tremblement simple dans l’édition imprimée.
Quant aux autres signes (coulé, accent, pincé simple) ils ne se substituent pas à des signes indiqués dans l’édition imprimée et sont donc indiqués seuls.
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