La Neuvième de Beethoven
Ce concert enregistré en décembre 2020 est exceptionnel par le nombre de musiciens présents sur scène et par l’expérience auditive qui a été menée : à chaque mouvement de la symphonie, l’orchestre adopte une nouvelle disposition.
Le programme
Œuvre
Ludwig van Beethoven – Symphonie n° 9 « avec un chœur final sur l’Ode à la joie de Schiller », en ré mineur, op. 125
Solistes
Camille Schnoor, soprano
Okka von der Damerau, alto
Benjamin Bruns, ténor
Günther Groissböck, basse
Ensembles
accentus
Insula orchestra
Direction
Laurence Equilbey
Christophe Grapperon, chef de chœur
Camille Schnoor, Okka van der Damerau, Benjamin Bruns et Günther Groissböck tiennent les rôles de solistes dans la plus célèbre des symphonie, la Neuvième de Beethoven !
Cette captation a également pour spécificité d’être le théâtre d’une expérience singulière et de grande envergure. Au cours de la représentation, la disposition de l’orchestre diffère pour chacun des mouvements, permettant au spectateur d’observer les changements de sonorité liés au positionnement de des différentes sections d’instruments.
Note d'intention - Yann Breton
Symphonie 9 Beethoven
Julien Benhamou
En étudiant les différentes configurations dans lesquelles les œuvres ont été créées, nous souhaitons leur donner un éclairage différent et, peut-être, retrouver des sonorités ou des interactions oubliées depuis.
Pouvez-vous nous présenter la particularité de cette captation ?
On a pris aujourd’hui l’habitude de jouer Ludwig van Beethoven avec des effectifs assez réduits. Mais on constate à la lecture de sources historiques que ses symphonies ont aussi été représentées, du vivant même du compositeur, avec de très grands orchestres.
Partant de ce constat, Insula orchestra a souhaité explorer une autre facette « historiquement informée » de Beethoven en combinant instruments d’époque et grands effectifs.
Cela est particulièrement pertinent pour la Neuvième symphonie dans la mesure où il était prévu, pour sa création, de disposer d’un effectif « double » d’instruments à vents, et que Beethoven avait demandé des renforts de cordes.
En parallèle, l’épidémie de COVID a compliqué le projet : en plus de renoncer à nos partenaires allemands (Akamus et le NDR Chor), nous avons dû nous plier aux mesures de distanciation sur le plateau.
Nous interprétons malgré tout la Neuvième avec des effectifs renforcés, et les bois doublés. Preuve que chaque interprétation de Ludwig van Beethoven porte, à sa manière, la marque de son temps.
Nous pouvons donc imaginer que les spectateurs qui ont assisté à la création de la Symphonie n° 9 en 1824 ont entendu la même chose que nous aujourd’hui ?
Cela est peu probable. Pour les auditeurs de 1824, la Neuvième est une nouveauté absolue, tandis qu’elle fait aujourd’hui partie de la culture populaire. On peut d’ailleurs dire la même chose pour les musiciens.
En outre, la Neuvième a été créée dans un théâtre, qui est un type de lieu à l’acoustique particulièrement sèche ; à l’Auditorium de La Seine Musicale, on pourra s’attendre à un son un peu plus rond et homogène.
En revanche, jouer avec des effectifs d’orchestre doublés peut contribuer à retrouver, dans une certaine mesure, les grands contrastes d’intensité et de couleur de son qui sont une marque de fabrique chez Ludwig van Beethoven.
Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur les recherches que vous menez avec Insula orchestra ?
En collaboration avec Insula orchestra, je travaille sur trois aspects essentiels du concert symphonique : les effectifs de l’orchestre, la disposition des musiciens sur le plateau et le rôle de la salle sur le rendu sonore.
En étudiant les différentes configurations dans lesquelles les œuvres ont été représentées à l’époque de leur création, nous souhaitons leur donner un éclairage différent et, peut-être, retrouver des sonorités ou des interactions oubliées depuis.
L’ensemble de ces travaux fait l’objet d’une thèse de doctorat que je prépare au sein de Sorbonne université, dont l’aboutissement est prévu en 2021.
Pratique d’exécution
Beethoven, Symphonie n°9
Solistes SATB / Chœur SATB / 3+1.4.4.3+1 / 4.4.3.0 / Timb. + Perc. (Cymb., Gc., Tgl.) / Cordes (12.10.8.7.5)
Diapason
430 Hz
Nomenclature – Mode d’emploi
Boulogne-Billancourt
Auditorium de La Seine Musicale
Dispositions de l’orchestre – Plans de scène
Autres ressources associées
Contenu lié
Neuvième symphonie de Beethoven
La Neuvième Symphonie de Beethoven
Direction… Linz !
La Neuvième dans tous ses états
Beethoven et la 9ème
Bibliothèque
Retrouver les ressources associées à cette œuvre dans notre bibliothèque numérique.Vous aimerez aussi
Dans le même thème